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[Itinéraires 1 [b] : livre [Jane Eyre] de... [Publié le 2024-10-20 23:11:29]

Retour à Itinéraires 1 [b] [Charlotte] [Brontë] [Jane ] [Eyre] édition et traduction [Dominique ] [Jean] préface de [Dominique] [Barbéris] collection [Folio] [Classique] éditions [Gallimard] Impression [Grafica Veneta] à Trebaseleghe, le 18 janvier 2024 dépôt légal janv 2024 1er dépôt légal dans la collection : mars 2012


[Itinéraires 1 [b] : livre [Jane Eyre] de Charlotte Brontë sous-titre [Une autobiographie] éditions Gallimard collection [Folio classique]

 

Itinéraires 1 [Charlotte] [Brontë] [Jane ] [Eyre] édition et traduction [Dominique ] [Jean] préface de [Dominique] [Barbéris] collection [Folio] [Classique] éditions [Gallimard] Impression [Grafica Veneta] à Trebaseleghe, le 18 janvier 2024 dépôt légal janv 2024 ; 1er dépôt légal dans la collection : mars 2012

 

Extrait préface page 7

[« Une âme parlant à l’âme »]

 

[imprimé en italique]

D’où vient que nous revenions toujours à [jane Eyre] avec le même attrait ? Avec le sentiment d’y trouver le romanesque porté à un degré de perfection ? Sans doute, le roman de [Charlotte Brontë] offre un concentré de ce que le genre peut produire : l’histoire d’une formation, l’affrontement d’un être solitaire avec sa destinée, la passion, la peur, le mystère. Il répond à ce qu’attendait [Stevenson] toute fiction digne de ce nom : la lecture en est absorbante et voluptueuse. [Absorbante], son intrigue habilement machinée tient en haleine le lecteur au point que l’éditeur, dit-on, lorsqu’il reçut le manuscrit, ne put en interrompre la lecture. [Voluptueuse] aussi, cette [romance] qui noue inextricablement la passion et la peur. On dirait presque que [Stevenson] pense à [Jane Eyre] lorsqu’il évoque (dans l’essai consacré à l’art et à la fiction) le souvenir envoûtant d’un livre qu’il a lu dans l’enfance : « il était question, nous dit-il, d’une haute et sombre demeure, la nuit, et de gens montant à tâtons un escalier seulement éclairé par une lumière venant de la porte ouverte d’une chambre » *.

 

*R.L. Stevenson, « à bâtons rompus sur le roman « , [Essais sur l’art et la fiction], Payot, coll. [Petite bibliothèque Payot] , 2007, p.213.

 

Page 8 :

 

Dès sa parution, en 1847, le roman a connu un immense succès. Même la reine Victoria le mentionne plusieurs fois dans ses notes de lectures — ce qui, pour un roman qui fit scandale sous le règne qui porte son nom, n’est pas un moindre paradoxe : « Fini de relire [Jane Eyre] , qui est vraiment un livre merveilleux, très étrange par endroits, mais admirablement écrit, avec une telle puissance, un ton si subtil, un sentiment si religieux **. »

 

Ajoutons que sa postérité est immense, qu’il initie un certain modèle d’héroïne, effacée, consciente de son peu d’attraits, sentimentale à proportion, caractéristique du roman féminin anglais, qui vérifie l’axiome mi-désenchanté, mi-ironique de [Barbara Pym] : « Ce sont les femmes sans attraits qui risquent le plus de perdre la tête ***. »

 

 

**Extrait du journal de la reine Victoria, dans [Critical Heritage] , éd. [Miriam Allot] , Londres, Routledge & Kegan Paul, 1974 (cité dans le dossier de l’édition « Pocket », 1990, de [Jane Eyre]).

***B. Pym, [Crampton Hodnet], publié à titre posthume en 1985 ; éd. « 10-18 », 1994.

 








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